Violence quand tu nous tiens

 

mms_20150518_153128Vous arrive-t-il par moment d’avoir des pensées magiques pour vous aider à vous sortir de la violence domestique dans laquelle vous vivez ? Vous arrive-t-il parfois de vous dire pourquoi je n’ai pas rencontré l’homme comme dans les contes de fées et les légendes enfantines ? Vous êtes-vous accrochée pendant longtemps à l’idée qu’un homme dans votre vie devait ressembler au prince charmant et qu’il viendrait vous délivrer de votre vie de misère ?

Soyez sans crainte, vous n’êtes pas seule à avoir eu ces pensées et ces réflexions !

Beaucoup de femmes ayant vécu de la violence domestique et des relations toxiques sont conditionnées avec la pensée que l’autre leur doit tout et que leur vie en dépend. Et c’est bien cela le problème, car en demandant à l’autre présence, attention et approbation on ouvre la porte à exister seulement en fonction des choix et des désirs de l’autre. Avez-vous déjà eu ces pensées vous aussi ? Quand toute notre attention est tournée vers l’autre et vers le désir de faire de l’autre le centre de notre vie, on met notre vie en mode pause. On accorde toute l’importance à la personne qui nous accompagne afin d’être capable de devenir la seule personne d’intérêt dans sa vie. Mais là vient la question pourquoi déployer autant d’efforts et d’énergie pour se faire aimer ? Et pourquoi nier son existence ainsi ?

Toute petite, on nous apprend à être gentille, fine et belle. On nous dit que si on fait tout pour l’autre et qu’on est dans le don de soi on va recevoir de grandes récompenses et de grande valorisation. Le désir de plaire et d’être récompensé est déjà bien ancré et bien présent, et ce, dès le jeune âge. Notre besoin d’exister et d’être aimée est au cœur de notre existence et nous pensons que le monde en est ainsi. Malheureusement, permettre à notre estime personnelle de grandir seulement dans le regard de l’autre ne permet pas de gagner en confiance et en sécurité, on va à l’encontre de se bâtir une base solide pour soi-même. Devenir indispensable pour l’autre et penser que sa vie en dépend est gratifiant, mais à quel prix ?

Jusqu’au jour où la vie commence à parler avec une voix plus forte et plus insistante pour commencer à vouloir l’écouter et commencer à cesser à nier nos propres besoins, mais ce jour arrive souvent quand la dynamique de dépendance est bien installée et là, nous sommes pris au piège, à notre propre piège. Comment faire pour commencer à prendre notre place quand nous avons fait de l’autre la pièce centrale de notre vie ? Comment apprendre à se faire confiance et à s’exprimer quand le NON était une option ? En situation de non-violence et de respect mutuel, cela va bien et sans problème; seulement en relation toxique où les tensions et le stress sont omniprésents, cela se complique. Le danger, quand nous voulons commencer à nous exprimer, notre vie est de prime abord très inconfortable et si, en plus, nous vivons encore plus de violence en s’affirmant cela rend la situation encore plus tendue, car l’autre ne nous connaît pas sous l’angle d’une personne qui parle et qui sait prendre sa place. Tout un changement pour une personne qui vivait dans l’ombre de son prince charmant.

C’est bien là le malheur. À ce moment-là, nous sommes devant un dilemme et le positionnement face à notre propre vie est important. Plus la personne prend sa place et plus l’autre se sent bousculé et sent qu’elle perd de l’attention et plus le mécontentement de l’autre est présent. Nous commençons à voir la réalité avec d’autres yeux, et là, bien souvent, nous sommes bien mal outillés et notre force intérieure bascule souvent pour dire oublie tes propres besoins et continue à nier ce que tu ressens au plus profond de toi, cela est moins compliqué et bien moins orageux.

Et si vous aviez à décider entre continuer à demeurer la princesse pour satisfaire les besoins d’une autre personne ou avoir la détermination de devenir la reine de votre propre vie, quel choix feriez-vous ?

Allez ! Il est permis d’y croire et il est aussi permis de briser des « patterns » de vie.

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SignatureSylvieCourchesne

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